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me dispenser de remplir jusqu’au bout les devoirs de ma place.

— C’est juste.

— Mais ne crains rien, mon cher Jérôme, dès aujourd’hui j’écris à M. de Morval que je renonce à mon emploi.

— Ainsi, Anatole, — reprit le médecin d’une voix grave, presque solennelle, — tu me promets, tu me jures sur ta foi d’honnête homme, de suivre ta généreuse résolution, de venir vivre ici, avec nous, en famille ? Tu me le jures ?

— Mon ami, — reprit à son tour Ducormier d’une voix solennelle, — que je perde à jamais ton estime et ton amitié, que je sois regardé comme le plus lâche, comme le plus