Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 2, 1851.djvu/193

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rendre tous deux chez ce prince, un jour de grande réception…

— D’abord, mon ami, — reprit le docteur en interrompant Anatole, — je ne reviens jamais sur une détermination juste et sage ; ma femme est comme moi, sans cela elle ne me serait pas si chère. Nous accomplirons donc ce que nous avons résolu ; en cela, les appréhensions de ton amitié égarent ton jugement ; rassure-toi, ce grand monde n’est pas si farouche ; il se compose en résumé de créatures humaines ; or, pour peu qu’on ait un cœur dans la poitrine et un cerveau dans la tête, on rend forcément hommage à une action digne et ferme.

— Jérôme, je t’en supplie, au nom de ton bonheur et de celui de ta femme, renonce à