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cien et si doux, pour celui de Niéper, terme russe, dur et nouveau.

Le Merryland, semblable en cela à beaucoup d’autres contrées, a aussi été connu sous un grand nombre de dénominations diverses ; et, peut-être, en peut-il compter autant qu’il y a d’endroits de la terre où l’on parle de lui. Mon dessein n’est pas d’ennuyer, d’excéder ici mon Lecteur par la longue liste de ces noms, ni de faire une dissertation fatiguante pour décider lequel lui convient le mieux : qu’il suffise qu’on l’appelle ici Merryland, ainsi nommé (suivant ce que nous ont dit les plus savans amateurs de médailles), du mot grec rorxou, c’est-à-dire, j’inonde de parfums, unguentis inungo, faisant sans doute allusion à la nature onctueuse du terrein, ou bien à la pratique singulière de quelques peuples qui l’habitent, dont les historiens rapportent, in lætitiá unguentis utebantur, erantque remorisrenos, c’est-à-dire, unguentis et oleo delibuti.