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— Ce que vous avez fait était très naturel, et je n’ai rien à vous pardonner. Adieu.

— Ce doit donc être adieu ? dit-il tristement.

— Mais je n’en sais rien moi-même. Adieu quant à présent, si vous le préférez. »

Et sur ces mots elle s’éloigna d’un pas rapide.

Francis rentra chez lui en proie à une violente émotion.

L’Euclide fit peu de progrès ce jour-là et il passa plus de temps à la fenêtre qu’à son bureau improvisé. Pourtant, à part le retour de miss Vandeleur, qui retrouva son père savourant un londrès sous la véranda, il n’eut rien à noter jusqu’à l’heure du déjeuner.

Après avoir apaisé sa faim dans un restaurant du quartier, le jeune homme retourna rue Lepic, plus impatient que jamais. Surprise ! Un domestique à cheval et tenant la bride d’une jument sellée se promenait de long en large devant le mur du jardin. Le portier de Francis, adossé contre la porte, fumait sa pipe, tout en s’absorbant dans la contemplation de ce spectacle inusité.

« Regardez, cria-t-il au jeune homme. La superbe bête ! Un frère de M. Vandeleur vient