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derniers, jusqu’à, une heure avancée de la nuit ; mais, bien qu’ils lui ouvrissent plusieurs horizons nouveaux, il ne put y découvrir, nulle part, ce qu’on devait faire d’un diamant volé. Il fut du reste fort ennuyé de trouver ces informations peu complètes, répandues au milieu d’histoires romanesques, au lieu d’être présentées sobrement, comme dans un manuel ; et il en conclut que, si l’auteur avait beaucoup réfléchi sur ces sujets, il manquait totalement de méthode. Cependant, il accorda son admiration au caractère et aux talents de M. Lecoq.

« Celui-là, se dit-il, était vraiment un grand homme, connaissant le monde comme je connais la théologie. Il n’y avait rien ici-bas qu’il ne pût mener à bien de sa propre main, envers et contre tous. Ciel ! s’écria soudainement, Mr. Rolles, n’est-ce pas une leçon ? Ne dois-je pas apprendre à tailler des diamants moi-même ?… »

Cette idée le tirait de ses perplexités ; il se souvint qu’il connaissait un joaillier à Édimbourg. Ce Mr. Mac-Culoch ne demanderait pas mieux que de lui procurer l’apprentissage nécessaire. Quelques mois, quelques années, peut-être, de travail pénible, et il serait assez expérimenté pour pouvoir diviser le diamant du Rajah, assez