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— Ah ! ah ! cria le général faisant volte-face sur son nouvel adversaire, Mr. Pendragon ! Et supposez-vous, Mr. Pendragon, que parce que j’ai eu le malheur d’épouser votre sœur, je souffrirai d’être agacé et contrecarré par un libertin perdu de dettes et déshonoré tel que vous ? Mon alliance avec Lady Vandeleur, Monsieur, m’a enlevé toute espèce de goût pour les autres membres de sa famille.

— Et vous imaginez-vous, général Vandeleur, répliqua Charlie, sur le même ton, que parce que ma sœur a eu le malheur de vous épouser, elle ait, par cela même, perdu tous ses droits et tous ses privilèges de femme ? Je reconnais, Monsieur, que, par cette action, elle a dérogé autant que possible. Mais pour moi cependant, elle est toujours une Pendragon. Je fais mon affaire de la protéger contre tout outrage indigne, oui, quand vous seriez dix fois son mari ! Je ne supporterai pas que sa liberté soit entravée, ni que l’on maltraite ses messagers.

— Que dites-vous de cela, Mr. Hartley ? rugit le général. Mr. Pendragon est de mon avis, paraît-il ; lui aussi soupçonne lady Vandeleur d’avoir quelque chose à voir dans le chapeau de votre ami. »