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LE ROMAN DU PRINCE OTHON

serait amusant à lire. Et la curiosité commença à le démanger.

— Un gaillard qui a de la méthode, ce baronnet anglais, dit Gotthold. Chaque chapitre écrit et terminé sur place. J’aurai certainement soin de me procurer son ouvrage dès qu’il paraîtra.

Othon hésitait : — Ce serait curieux pourtant, d’y jeter un coup d’œil, fit-il.

Le front de Gotthold se rembrunit ; il se mit à regarder par la fenêtre. Mais, bien que le prince comprît parfaitement le reproche, la faiblesse prévalut.

— Ma foi, oui, dit-il, riant d’un air assez contraint, je crois, oui, je crois que j’y vais jeter un coup d’œil.

Et, ce disant, il se rassit, et étala le manuscrit du voyageur sur la table.