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vous fût agréable, dit Gédéon en faisant tourner son chapeau dans ses doigts, il va de soi que j’en serais ravi !

— Mais, certes, cela me sera agréable ! répondit la jeune fille. Et, de plus, j’ai besoin de gâteaux pour manger le thé, et je n’ai personne que je puisse envoyer chez le pâtissier. Tenez voici la clef de la maison !

Gédéon se hâta de mettre son chapeau et de courir chez le pâtissier, d’où il revint avec un grand sac en papier tout rempli de choux à la crème, d’éclairs, et de tartelettes. Il trouva Julia occupée à préparer une petite table à thé dans le vestibule.

— Les chambres sont dans un tel désordre, dit-elle, que j’ai pensé que nous serions plus à l’aise ici, à l’ombre de notre statue !

— Parfait ! s’écria Gédéon enchanté.

— Oh ! quelles adorables tartelettes à la crème ! fit Julia en ouvrant le sac. Et quels délicieux choux aux fraises !

— Oui dit Gédéon, essayant de cacher sa déconvenue. J’ai bien prévu que le mélange produirait quelque chose de très beau. D’ailleurs, la pâtissière l’a prévu aussi.

— Et maintenant, dit Julia après avoir mangé une demi-douzaine de gâteaux, je vais vous mon-