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rivait souvent qu’il se trouvait être la dernière relation avouable et la dernière influence honnête de certains hommes dans leurs dégringolades. Et à ceux-là, aussi longtemps qu’ils le fréquentaient, il ne laissait jamais apercevoir même un soupçon de changement dans ses manières.

C’était, sans aucun doute, chose facile pour M. Utterson, car, jusque dans ses meilleurs moments, il n’était aucunement démonstratif. Ses amitiés semblaient fondées sur la même religion de bonhomie. Il acceptait le cercle de ses amis tout prêt formé par les mains du hasard, ce qui est le fait d’une nature simple. Ses amis étaient généralement ses parents ou ceux qui lui avaient été le plus longtemps connus ; ses affections n’étaient le résultat d’aucun choix particulier, comme le lierre, elles croissaient avec le temps. De là, sans aucun doute, le lien qui