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le sommeil des gens ; le fermier grogne un peu, mais il n’en soupe pas avec moins d’appétit du restant. Vous venez, soufflant glorieusement de la trompette ; vous prenez le mouton entier et battez le fermier sans miséricorde par-dessus le marché. Je n’ai pas de trompette. Je suis simplement Pierre, Jean ou Paul ; alors je suis un fripon, un chien, et la corde est encore trop bonne pour me pendre ; — de tout mon cœur, mais demandez au fermier lequel de nous deux il préfère et lequel il maudit, la nuit, quand le froid le tient éveillé. »

« Regardez-nous, nous deux, » dit Sa Seigneurie. « Je suis vieux, puissant et honoré. Si demain j’étais sans maison, des centaines de gens seraient fiers de m’abriter. Les pauvres iraient passer la nuit dans la rue avec leurs enfants, si seulement je faisais entendre que je désirais être seul. Et vous je