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— Maintenant, allons jeter un nouveau coup d’œil sur les habits rouges, dit Alan en me conduisant à la lisière nord-est du bois.

En regardant entre les arbres, nous pûmes voir une grande étendue des flancs de la montagne, qui descendaient par une pente extrêmement raide vers les eaux du Loch.

C’était une partie très accidentée, toute faite de rochers en surplomb de bruyère, avec quelques petites plaques de bouleaux.

Bien loin, vers l’extrémité qui regardait Balachulish, on voyait de minuscules soldats rouges qui montaient et disparaissaient pour reparaître encore par-dessus collines et hauteurs, et diminuant de grandeur à chaque instant.

Ils ne criaient plus maintenant, car je crois qu’ils n’avaient pas trop de tout leur souffle, mais ils tenaient toujours bon sur la piste, et sans nul doute, ils nous croyaient en avant d’eux.

Alan les suivit du regard, en s’applaudissant d’un sourire

— Oui, dit-il, ils se lasseront avant d’être au bout de ce qu’ils ont entrepris. De sorte que vous et moi, David, nous pouvons nous asseoir et manger un morceau, respirer plus librement et boire une gorgée à ma bouteille. Puis nous nous mettrons en route pour Aucharn, où demeure mon parent, James des Vaux, où je trouverai mes habits et mes armes, et de l’argent pour nous permettre de voyager : Alors, David, nous pourrons crier : « En avant, fortune ! » et prendre l’air de la lande.

Nous nous rassîmes donc, pour manger et boire, dans un endroit d’où nous pûmes voir le soleil se coucher dans un vaste panorama de montagnes sauvages