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marges, les interlignes, le verso des pages ont été abondamment surchargés.

Enfin, le texte lui-même ou bien le verso des feuillets est illustré de nombreux plans, dessinés à la diable, sans recherche des proportions ni de l'échelle, et cependant, en général, exacts dans l'ensemble. On se rappelle, en voyant ces croquis de mathématicien, que Beyle a préparé l’École polytechnique ; ils dénotent un très grand souci de précision et permettent au lecteur de comprendre sans peine le texte[1]. Ils localisent, bien souvent, la situation exacte d'un événement, et surtout d'une maison, d'un magasin. En plusieurs endroits, la légende qui accompagne le plan de Grenoble en 1793, annexé à la présente édition, a été précisée, après vérification, au moyen des dessins du manuscrit.

La Vie de Henri Briilard se présente comme très homogène de pensée et de composition ; elle a été écrite, presque sans interruption, entre le 23 novembre 1835 et le 17 mars 1836, tantôt à Rome, tantôt à Cività-Vecchia. Stendhal occupait tous ses moments de loisir à sa nouvelle œuvre, et en rédigeait en moyenne dix pages par jour, ou plutôt, comme il le dit lui-même dans l'une des

  1. Nous ne pouvons, malheureusement, reproduire tous ces dessins. Mais on les trouvera décrits aussi minutieusement que possible dans les notes et, d'autre part, résumés en grand nombre, dans deux planches de la présente édition : Grenoble en 1793 et Plan de l'appartement du docteur Gagnon.