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PRÉFACE

M. Auger ; cette réponse peut vous être livrée dans trois jours : elle aura de deux à quatre feuilles. Je vous en demande trois cents francs, bien entendu pour une première édition, qui n’excédera pas cinq cents exemplaires. »

Sauf à se réduire à deux cents francs pour mille, ou à cent francs, ou à rien. Hier, j’ai envoyé au copiste la fin de cette brochure. Je viens de faire une préface qui en fait une réponse au manifeste de M. Auger.

Il faudrait voir Ladvocat le plus tôt que vous pourrez. J’écris au Diable boîteux pour le prier d’annoncer ma réponse.


On a dit, et l’hypothèse jusqu’à un certain point est vraisemblable, que Stendhal pensait alors réunir des pages déjà écrites en y joignant simplement pour répondre à Auger une préface nouvelle. Peut-être même n’avait-il en vue que cette réédition profondément modifiée de la brochure de 1823, à laquelle il n’a cessé de travailler depuis qu’il l’a décidée, c’est-à-dire dès le lendemain de sa publication. En tous cas ce projet fut abandonné, peut-être parce qu’on ne put trouver à temps aucun éditeur, et c’est un ouvrage entièrement nouveau, écrit à loisir ou tout au moins revu et poli durant dix mois, que Beyle lut un jour chez Delécluze