Page:Stendhal - Racine et Shakespeare.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
x
PRÉFACE

Or il existe précisément dans les manuscrits de Stendhal à la Bibliothèque de Grenoble, quelques brefs chapitres sur les beaux-arts qui sont tout pleins de ces mêmes préoccupations, de ces mêmes allusions aux monuments de la ville, et aux discussions en cours, dont les journaux de Milan nous conservent la trace.

Trois de ces chapitres ont été recueillis abusivement dans la Correspondance par le zèle bien intentionné de Romain Colomb. Un autre a paru depuis lors dans la Revue napoléonienne : il traite de la déclamation dramatique et est en italien. Un cinquième et dernier demeurait ignoré dans les papiers de Grenoble.

Ce fut donc une véritable trouvaille de réunir ces pages éparses, dans un ordre tel qu’on y reconnût sans peine l’esquisse parfaitement cohérente du petit traité que Beyle eut certainement l’intention de présenter autrefois au public italien. M. Pierre Martino, — d’abord dans la Revue de littérature comparée, puis en appendice de son édition de Racine et Shakspeare, — a donc publié intégralement ces ébauches tracées du 21 février au 15 avril 1819, et où Stendhal traite de l’architecture, de la sculpture, de la musique et de l’art au théâtre en fonction du romantisme, à une heure où les écrivains français ne se souciaient pas encore de ces