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NOTES
SUR GEORGE DANDIN[1]




Je croyais hier de 2 à 7, en ayant les larmes aux yeux, que je n’aurais pas le courage de commenter des comédies à Milan. Le soir, au théâtre de Sainte-Radegonde, ma sensibilité m’a empêché d’être aimable. Jamais au contraire je n’ai vu Gina aussi gaie. Aujourd’hui ma sensibilité d’hier commence à me paraître une duperie en ce qui concerne publi. exisf. Quant au départ ce n’est pas encore le moment de pleurer, puisque nous nous verrons encore plusieurs fois.

  1. Ces notes, écrites à Milan du 6 au 8 novembre 1813, se trouvent aux tomes 10 et 18 de R. 5896 des manuscrits de Grenoble, et dans le Molière de Chantilly.

    On trouve encore sur un feuillet de R. 302, cette réflexion :

    « Il me semble que George Dandin est la pièce la plus propre possible à guérir de la manie des alliances. Jean-Jacques la blâme de ce qu’elle nous fait applaudir le vice dans Angélique et rire d’un sot qui est un bon homme cependant. »

    N. D. L. É.