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CHAPITRE 15

Sur le comique romantique[1]



Sur la nécessité de quelque chose d’aérien et de romantique dans le comique : idée indiquée par Schlegel, mais avec l’obscurité et le vague qui sont de coutume chez un écrivain allemand.

Le 17 décembre, je suis chassé des Variétés où l’on venait de donner : Tout pour l’enseigne et les Chevilles de maître Adam par le sec et la vraie vue du mauvais côté. Le rôle du pauvre barbouilleur Crouton me fait l’effet de ces pauvres chiens barbets crottés que je rencontre dans les rues s’en allant chez eux ; ou plutôt les excellents gestes de détresse que fait Potier me donnent une tristesse sèche que rien ne peut vaincre que l’oubli. J’étais très gai, très sensible, pensant avec fire to the… Schlegel, plein de vivacité. Le malheur de ce pauvre diable, son peu d’énergie pour repousser les injures

  1. 17 décembre 1813. (Ce chapitre est extrait des feuillets de garde du Molière de 1812. N. D. L. É.)