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DE L’ÉDITEUR

par Petitot. Elle n’a pas, quoi qu’en ait dit H. Cordier, été écrite par Crozet. Elle est de la même main que la copie de Grenoble, et sans doute due à ce Monsieur Fougeole dont Stendhal nous a laissé le nom en quelque autre endroit, celui-là même qui a recopié à cette époque un grand nombre de ses manuscrits et tout particulièrement l’Histoire de la peinture en Italie. Beyle ne dut pas relire souvent cette dernière copie et en tout cas il ne l’a point corrigée. Quelques passages même et des plus importants des feuillets conservés aux tomes 18 et 10 de R. 5.896 n’y figurent pas. Crozet a bien ajouté de temps à autre des remarques de son cru[1], mais elles se résument d’ordinaire en de simples réflexions telles que celles-ci : « That is the question » ; ou « Féconde, grande vérité. » Et l’on ne voit pas bien ce que cela peut ajouter aux idées de Stendhal.

Henri Cordier, qui le premier a décrit minutieusement dans sa brochure sur Stendhal et ses amis (1890) les six volumes du Molière annoté dont il avait eu connaissance grâce au vicomte Spoelberch de Lovenjoul qui en était propriétaire[2], est le premier

  1. Celles-ci sont parfois signées de son pseudonyme : Seyssins, que Cordier a le tort de prendre pour un pseudonyme nouveau de Beyle.
  2. Spoelberch de Lovenjoul en a fait don à la bibliothèque du château de Chantilly, où l’amitié de M. Marcel Bouteron m’a permis de les consulter à mon tour.