Page:Stendhal - Molière, Shakspeare, la Comédie et le Rire, 1930, éd. Martineau.djvu/19

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xii
PRÉFACE

Ces jugements catégoriques sur l’infortuné Petitot ne sont pas toutefois le seul attrait de ce curieux exemplaire. On y peut lire encore une copie des commentaires de Beyle sur Molière.

Les analyses des pièces de Molière, écrites à Milan en novembre 1813 et dont j’ai rappelé la genèse, avaient été tracées par leur auteur d’une écriture hâtive sur de grands cahiers de papier blanc qui se trouvent aujourd’hui à la bibliothèque municipale de Grenoble, tome 18 des volumes cotés R. 5.896. Il semble bien que ce soit là le manuscrit original. D’autres cahiers contiennent ensuite une première copie, assez souvent infidèle, de ces analyses. Cette copie, conservée dans les manuscrits de Grenoble au tome 10 de R. 5.896, a l’avantage d’avoir été relue par Beyle qui l’a annotée par endroits et a écrit en tête : « Qui m’eût dit en novembre 1813 qu’en décembre 1814 (le 19) je viendrais corriger ceci, ou le lire pour me distraire of a crossed love, à une portée de pistolet de la chambre où je le composai ! »

C’est une nouvelle copie de ces mêmes réflexions qui se trouve dans les marges et sur les pages de garde du Molière édité

    midi de la France Beyle parle encore de « cet ignare de M. Petitot ».