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PRÉFACE

son modeste monument est mieux à sa place dans les jardins du Luxembourg.

Parmi les différents commentateurs de Molière que Beyle lut à l’époque de sa ferveur théâtrale, il faut faire une place spéciale à Claude-Bernard Petitot, né à Dijon en 1772, mort à Paris le 6 avril 1825. Auteur de quelques tragédies médiocres, Petitot, chef de bureau à l’Instruction publique, avait rétabli l’enseignement du grec et le concours général. Il dut à Fontanes un peu plus tard d’être nommé inspecteur général des Études. Sous la Restauration, nous le retrouvons secrétaire général de la commission de l’Enseignement public, conseiller de l’Université, et directeur de l’Instruction publique. Il est surtout connu de nos jours pour avoir dirigé avec Monmerqué la précieuse collection des Mémoires pour servir à l’Histoire de France. Il édita encore de nombreux classiques français et étrangers. Entre autres, il avait donné chez Nicolle, en six volumes, les Œuvres de Molière précédées d’un Discours préliminaire sur la vie de l’auteur, avec des réflexions sur chacune de ses pièces. Cette édition portait la date de 1812,