Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/338

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
299
MUSÉE DE VIENNE

lézard qui saisit un papillon sur le tronc d’arbre voisin de l’enfant qui mord ; il y a un serpent sur le tronc d’arbre à côté de l’enfant qui tient la colombe : peut-être aussi ces animaux ne sont-ils placés là que pour donner quelque intérêt aux troncs d’arbres nécessaires à la solidité du groupe.

En 1773, on trouva dans une vigne, près de Sainte-Colombe, une belle mosaïque, représentant Achille reconnu parmi les filles de Lycomède ; mais le propriétaire détruisit la mosaïque pour se débarrasser du grand nombre de curieux qui venaient la voir.

On remarque au musée une épitaphe de l’an 1252 ; c’est un chanoine qui prie pour la rémission des péchés de ceux qu’il a trompés pendant sa vie.

Comme il est naturel, on trouve à Vienne, qui fut si longtemps la capitale des possessions romaines dans les Gaules, une foule de fragments antiques et d’inscriptions. La plus remarquable de ces inscriptions se voit dans le mur d’une maison qui donne sur la rue principale ; elle est composée de lettres qui ont quatre pouces et demi de hauteur, et sont d’ailleurs exécutées avec beaucoup de soin. En voici la traduction :

« D. D., flamine de Vienne, a donné, à ses frais, des dalles de bronze doré avec des