Page:Stendhal - Mémoires d’un touriste, I, 1929, éd. Martineau.djvu/290

Cette page n’a pas encore été corrigée

vantait si haut de délivrer Rome, et qui se fit battre par Championnet, ce me semble. Il écrivit au pape pour obtenir ce tableau vivement redemandé par Canova, l’emballeur de Sa Sainteté. Pie VII répondit favorablement, et la phrase ci-dessus se trouve dans la lettre de l’aimable cardinal Consalvi.

Ce Pérugin est un peu pâle, un peu sec. Les anges adorent le saint sacrement. Ces anges, qui ressemblent à de jeunes Allemandes, douces, blondes, un peu fades, sont à genoux dans les airs autour de la sainte hostie. Il y a quelques têtes charmantes. C’est l’un des tableaux de ce maître où l’absence de pensée se fait le moins remarquer, donc un de ses chefs-d’œuvre.

5o Autre Pérugin, deux saints peints sur une porte de tabernacle.

6o Plusieurs saints et le Christ au milieu d’eux, belle esquisse ou tableau non terminé (musée Napoléon).

7o André del Sarto, le Sacrifice d’Abraham.

8o Palma Vecchio, la Flagellation ; deux honnêtes médiocrités (M. N.).

9o Deux Jouvenet ; le Christ chassant les vendeurs du temple passe pour le meilleur ouvrage de ce peintre (M. N.). Cela me fait l’effet d’une esquisse grossière, mais vraie et gaie.