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bélier la troisième l’épée taurobolique, faite comme celle de Persée.

Voici l’inscription traduite ; c’est comme une formule de prière :

« Pour le taurobole de la grande mère[1] des dieux, Idéenne, Dindyméenne, qui a été fait par l’ordre de la mère divine des dieux, pour le conservation de l’empereur César Titus Ælius Hadrien Antonin le Pieux, père de la patrie, pour celle de ses enfants et de l’état de la colonie de Lyon. Lucius Æmilius Carpus, Sextumvir, Augustal et Dendrophore a recueilli les forces du taureau[2], les a transportées du Vatican, et a consacré l’autel et le bucrâne à ses dépens, sous le sacerdoce de Quintus Sammius Secundus, orné, par les Quindécimvirs, d’un occabe et d’une couronne, auquel le très saint ordre de Lyon a décerné le sacerdoce perpétuel, sous le consulat d’Appius Annius Atilius Bradua et de Titus Clodius Vibius Varus. Le lieu a été donné par un décret des Décurions[3]. »

  1. L’édition originale portait la grand’mère. Je corrige d’après l’erratum de l’exemplaire Primoli et l’édition de 1854. N. D. L. É.
  2. Les organes sexuels.
  3. Voir Muratori, Blanchini, Mémoires de Trévoux, 1705, p. 652, Montfaucon, Mafféi, Ph. A. Turre, Tassin, Colonia, de Boxe, Brossette, Breval, Millin. J’indique ces auteurs pour les personnes qui seraient curieuses de l’histoire ancienne écrite dans les monuments. Muratori, lorsqu’il ne