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Fais ton arrêt toi-même, et choisis tes supplices

Cinna, V, sc. 1[1].

— J’en conviens, la plaisanterie serait meilleure avec une vertu à haute piété et à privilèges, mais tu n’es pas ce qu’il faut, et d’ailleurs le pouvoir, qui est une bonne chose, se retire de ces gens-là et vient chez nous. Eh bien ! parmi nous autres, nouvelle noblesse, gagnée en écrasant ou escamotant la révolution de Juillet…

— Ah ! je vois où vous voulez en venir !

— Eh bien ! dit M. Leuwen, du ton de la plus parfaite bonne foi, où veux-tu trouver mieux ? N’est-ce pas une vertu d’après celles du faubourg Saint-Germain ?

— Comme Dangeau n’était pas un grand seigneur, mais d’après un grand seigneur. Ah ! Elle est trop ridicule à mes yeux ; jamais je ne pourrai m’accoutumer à avoir une grande passion pour madame Grandet. Dieu ! Quel flux de paroles ! Quelles prétentions !

— Chez mademoiselle Gosselin, tu auras des gens désagréables à force de mauvais ton. D’ailleurs, plus elle est différente de ce

  1. Ou bien deux vers :

    Tu sais ce qui t’est dû, tu vois que je sais tout :
    Fais ton arrêt, etc.

    Vers de Cinna. — Qui autre que Corneille a fait un empereur ? Racine n’a fait que des princes élevés par Fénelon pour être princes.