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APPENDICE VIII

CRITIQUE DE « LAMIEL » PAR BEYLE


Cette critique est une sorte de sommaire raisonné de la première partie du roman ; c’est au moment où Beyle avait repris son travail, en mars 1842, qu’il écrivit ces quelques pages.


Il y a quatre choses à prendre dans le manuscrit de Lamiel :

1o Le commencement et quelques phrases sur les paysages de Normandie, plus la description de Carville.

2o Les premiers traits du caractère ridicule du bossu Sansfin ; sa folle vanité qui a à son service un esprit infini ; mais, en revanche, le moindre mécompte lui perce le cœur ; il ne peut être consolé que lorsqu’une nouvelle action vient placer ses souvenirs entre le chagrin de sa défaite et le moment présent. Il descend à cheval par le sentier en zig zag qui aboutit au tronc de noyer creusé qui sert de bassin aux blanchisseuses. Leurs plaisanteries, criées à haute voix, percent le cœur de Sansfin et commencent à dessiner son caractère ridicule dans l’esprit du lecteur.

3o La maladie de Lamiel l’introduit au château de Carville ; il y est d’abord tout intimidé devant la haute