sait à l'espagnole, parce que les mœurs italiennes sont plus rapprochées des nôtres que les espagnoles ; on irait chez lui parce qu'on s'y amuserait, on le flatterait pour y aller toujours ; mais ce ne serait pas lui qui plairait (généralement) à sa maîtresse : ce serait le jeune homme invité qui trouverait le moyen de flatter le plus sa vanité.
Je crois les mœurs françaises les plus parfaites qui existent : mais j'en conçois d'autres bien plus parfaites qui régneront peut-être dans quatre ou cinq siècles, et comme les mœurs se sont, en général, toujours perfectionnées depuis que nous les connaissons (depuis Homère), on ne peut pas assigner le terme où elles cesseront de se perfectionner.
Il y a donc deux choses qu'il faut connaître, et pour cela, observer ;
1° Les passions, c'est-à-dire l'effort qu'un* homme, qui a mis son bonheur dans telle chose, est capable de faire pour y parvenir ;
2° Les mœurs, ou ce que les hommes ont successivement jugé être bien, mauvais, ridicule, beau, de bon ton, de mauvais ton, cruel, doux etc., etc.
Exemple ; le poète tragique peut se passer d'une connaissance approfondie des mœurs. Pourvu qu'il ait une légère idée des meilleures possibles, il peut faire une bonne tragédie : il peint l'effet des