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ces femmes sont indécrottables. Une femme raisonnable au contraire, en huit jours, peut parvenir du plus mauvais ton au meilleur.

Je m'en vais te copier à la hâte quel­ques observations que j'ai faites cette semaine : je vois que ma lettre n'en payera pas davantage. Ne communique pas ces observations : je ne veux pas avoir le renom d'en faire, parce qu'alors on se cache de vous comme d'une espèce de censeur, et, comme je te le disais, il n'y a que vanité chez les femmes, et il y a beau­coup d'hommes-femmes ; ainsi ménageons le plus grand nombre qui est un sot sans doute, mais qui fait les réputations.

Quand tu ne comprendras pas quelque chose que je t'aurai écrit, demande-m'en l'explication.

Je cherche, depuis unmois, à me rendre moins sensible : j'ai eu plusieurs afflictions ici, particulièrement au sujet de deux Adèies 1. Je crois que mon père veut me prendre par famine ; je serai obligé de faire des dettes ; tout cela me rendait triste. Je me suis dissipé tant que j'ai pu ; j'ai commencé par ne faire que jouer la gaieté ; j'ai fini par la sentir.

J'ai donc étudié le rire et ses effets.

, 1, Adèle Eebuffel et Adèle de Nardon.