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que sa vieille mère a un amant parce qu’il voit sa taille s’épaissir ; il croit son honneur outragé et poignarde cette pauvre vieille femme hydropique. L’isolement de l’orgueil espagnol greffé en Italie faisait qu’un fils ne connaissait pas l’amant de sa mère.

Dans les histoires les moins intéressantes, on peut trouver quelque reflet de ces mœurs.

Même en 1833, je trouve qu’en France, et surtout en Angleterre, on tue pour se procurer quelque argent. Des deux pauvres diables qu’on a exécutés avant-hier et qui avaient 23 et 27 ans, l’un, Vivaldi avait tué sa femme parce qu’il en aimait une autre ; le second avait tiré un coup de fusil à un médecin ultra et probablement dénonciateur de son pays ; on ne voit pas la trace d’intérêt d’argent.

Les crimes fondés sur l’argent ne sont que plats et l’on en trouvera bien peu ici.