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LES ARCHITECTES

Mercier (1457-1467) et François Nobis (1468), puis Antoine Lusurier, qui sont tous praticiens, mais nullement artistes. Pendant toute cette période fort troublée, les travaux furent d’ailleurs peu considérables ; on s’occupa surtout de la démolition et de la reconstruction du clocher : en 1450 eut lieu une expertise générale de la tour neuve, des arcs-boutants et des murs de la cathédrale.

Pour la cathédrale d’Auxerre, dont le chœur date de 1215-1234 et la nef du xive siècle, à l’exception de Jean de Varinfroy, nous sommes dans l’impossibilité absolue de nommer quelque maître d’œuvre ; pour celle de Nevers, notre ignorance est encore plus grande, et pour celle de Meaux, plusieurs noms ont surgi. Laissons de côté Villard de Honnecourt, à qui l’on attribue sans preuves suffisantes le chevet de cette dernière église. Un architecte d’origine locale, Gautier de Varinfroy, dirige en 1253 les travaux et peut-être a donné les plans ; mais la négligence avec laquelle furent jetés les fondements et conduites les maçonneries a nui fortement à la solidité plus d’une fois compromise du monument. Dès le début du xive siècle l’évêque de Meaux Simon Festu est obligé de faire restaurer complètement les voûtes des bas côtés du chœur et de procéder à des réparations coûteuses : il est probable qu’il s’adressa pour ces travaux à son protégé Pierre de Varinfroy, sans doute fils de Gautier, et qui fut l’architecte du collège de Navarre à Paris. Après lui, Nicolas de Chaumes, maître d’œuvre influent dont nous avons déjà parlé plusieurs fois, fut prié d’examiner les constructions anté-