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DES CATHÉDRALES GOTHIQUES.

seulement la façade et le clocher méridional, puis, après le feu qui dévora la charpente et fit crouler les voûtes et l’arc triomphal (1293), on répara les dommages causés par l’incendie et on remplaça, en les doublant, les anciens arcs-boutants. C’est en 1333 que l’on trouve un premier nom de maître maçon, Tassard, qui restaure la tour du nord, et plus tard ceux de Jean Turpin, architecte de Péronne, qui visite en 1459 la cathédrale en très mauvais état, de Jean Masse et d’Adam Courtois, qui viennent peu de temps après de Compiègne pour le même objet, et de Pierre Brissart, arrivé à son tour de Saint-Quentin pour se rendre compte des désordres produits dans l’édifice par la poussée des voûtes et le tassement des murs : l’année suivante, Jean Masse et Jean Turpin, aidés d’un confrère nommé Florent Bleuet, établissent un devis où il est question de reprendre des piles en sous-œuvre, de remplacer des arcs-boutants au chevet, d’étayer les ogives du déambulatoire, de restaurer des murs et des contreforts soutenant les bas côtés de la nef, et de réparer les voûtes qui s’écroulaient ainsi que la tour du nord. Il y eut donc, à partir de 1460, une série de travaux considérables qui furent confiés aux experts déjà nommés : toutefois on dut, faute de fonds, en ajourner plusieurs qui n’étaient pas encore exécutés lorsque intervint le maître d’œuvre Pierre Tarisel : en 1476 les voûtes menacèrent encore d’entraîner toute la construction dans leur chute, les arcs-boutants et les culées du côté septentrional avaient besoin d’une urgente consolidation ; on changea en outre plusieurs piliers dans la partie droite du