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LES ARCHITECTES

ment (Guillaume Bosquet est maître d’œuvre en 1358-1360), et à la fin du xive siècle, malgré quêtes, indulgences, lettres pressantes, le chœur n’était pas terminé. Ce n’est guère qu’en 1440 que l’on se remit à la besogne, et sur de nouvelles bases. Conrad Roger construisit alors les piliers du collatéral nord. En 1448, un maître d’œuvre nouveau venu (le même qui avait travaillé à Lyon et avait déjà séjourné antérieurement à Rodez), Jacques Morel, fait adopter un plan et un style différents, et passe marché pour la construction d’un portail ; mais, ayant disparu un beau matin en laissant son travail inachevé, il est remplacé en 1456 par Thibaut Sonier. En même temps un autre maître d’œuvre, Raymond Dolhas, dit Castelvert, et Gérard Dolhas son fils, suivant un marché du 31 décembre 1449, entreprennent de continuer le chœur de la cathédrale en se conformant au plan ancien ; ils sont remplacés bientôt par Richard (vers 1450), puis par Vincent Sermati et son fils Jean Sermati, qui vinrent de Saint-Flour en 1462 pour terminer le chœur. Après un nouveau marché conclu en 1465 avec André Amalric, dont le chapitre ne fut sans doute point satisfait, on se décida à faire exécuter la continuation des travaux par voie de régie, et le premier architecte ainsi nommé fut Bernard Anthony, vers l’an 1500.

Au milieu du xiiie siècle, la cathédrale Saint-Just de Narbonne tombait en ruines et on songea à la réédifier. La nouvelle construction, commencée en 1272, présente de réelles analogies avec les cathédrales de Limoges et de Clermont : c’est du reste Jean Deschamps, auteur du plan