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mains de l’héritier légitime ; ceux qui l’habitaient furent alors désignés sous le nom d’Enfants de Mouézi, et leur province fut appelée Ounyamouézi, de même que les territoires détachés se nommaient Pays de Konongo, de Sagazi, de Simbiri, etc.

À l’appui de cette tradition, que m’a racontée le vieux chef de Masangi, qui demeure sur la route de Mfouto, je rappellerai que le souverain actuel du Roundi porte le nom de Mouézi, et qu’en Afrique, du moins dans toute la région qui nous occupe, la majeure partie des villages sont désignés par les noms de leurs chefs.

Quoi qu’il en soit, le pays actuel de Mouézi se divise en un certain nombre de districts, dont le plus important est le Gnagnembé, autant par sa position centrale que par le chiffre de ses habitants. Généralement parlant, le Mouézi peut être considéré comme la plus belle province de la région où il se trouve : c’est un grand plateau ondulé, qui s’incline en pente douce vers la Tanguégnica, où s’égoutte son territoire.

On n’y trouve que deux cours d’eau qui méritent le nom de rivière ; ce sont les deux Gombés, celui du nord et celui du sud. Le premier, sous le nom de Couihala, prend sa source au midi de Roubouga, et, après avoir décrit une courbe au nord-ouest, entre dans le Gombéau nord de Tabora. C’est déjà en