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mes voiles. S’il n’a plus besoin de rien, à quoi bon faire le voyage ? N’êtes-vous pas aussi de mon avis ?

– Cela dépend des ordres que vous avez reçus ; vous les connaissez mieux que moi. Si vous n’avez pour mission que de chercher Livingstone et de lui porter secours, je peux vous affirmer qu’il a été trouvé et secouru ; il ne lui manque plus qu’un petit nombre d’objets, dont il m’a donné la liste, objets que vous n’avez pas, j’ose le dire. Mais, dans tous les cas, son fils doit aller le voir ; je lui procurerai facilement tous les hommes nécessaires.

– Très bien. S’il a tout ce qu’il lui faut, je n’ai pas besoin d’y aller.

– Certes, Livingstone n’a pas besoin de vous. Il est approvisionné de manière à finir confortablement son voyage ; ce sont ses propres termes, et il doit s’y connaître. S’il lui avait fallu autre chose, il l’aurait marqué sur sa liste. Et vous-même, êtes-vous bien pourvu ?

– Oh ! dit-il en riant, notre magasin est rempli d’étoffe et de grains de verre ; nous en avons cent quatre-vingt-dix charges.

– Et que ferez-vous de tout cela ? Il n’y a pas assez d’hommes sur la côte pour le transport d’une pareille cargaison. Cent quatre-vingt-dix charges ! Mais il vous faudra deux cent quarante pagazis, car vous serez obligé d’avoir au moins cinquante surnuméraires. »

À ce moment entra un jeune homme blond, grand et mince ayant l’air fort distingué, la peau blanche,