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je m’occupais des bagages, de leur division, de leur mise en caisse ou en ballots, et j’activais les préparatifs nécessaires. Mes hommes devaient seuls être chargés du transport ; j’avais résolu d’en exonérer les gens de Livingstone, en raison de leur noble conduite à l’égard de leur maître.

Le 20 décembre, la saison pluvieuse [1] débuta par une averse accompagnée de grêle et de tonnerre ; le thermomètre descendit au-dessous de 19° centigrades.

Arriva le jour de Noël ; célébrer la fête par un grand repas, suivant l’usage des pays anglo-saxons, avait été convenu entre le docteur et moi [2]. La fièvre m’avait quitté la veille ; et, dès le matin, bien que d’une extrême faiblesse, j’étais sur pied, chapitrant Férajji, tâchant de lui faire comprendre la solennité du jour,

  1. Les saisons dans le Mouézi, dans le Vinza et sur les bords du Tanganyika ne sont pas les mêmes que sur le littoral de l'océan Indien. D’après Burton dans la Mrima, la masica ou mousson printanière et la pauli ou mousson d'automne forment, avec les fortes averses ou mcho'o qui tombent dans l'intervalle de l'une à l'autre, huit saisons qui se confondent et troublent toutes les notions du temps. Au contraire, à 1'0. des monts Roubého et Bambourou, à partir du pays de Gogo, on ne trouve plus que deux saisons parfaitement distinctes, la pluie et la sécheresse, d’environ six mois chacune. Cependant la pluie, qui commence ici le 20 décembre 1871, finira le 22 février 1872 et, dans le Gnagnembé, une autre pluie commencera le 17 mars. C’est à ne pas s'y reconnaître. (J. Belin de Launay)
  2. Baldwin, au milieu des Betjouânas, ni Milton et Cheadle, parmi les métis et les peaux rouges du Canada, n’oublient leur Christmas. Les AngloSaxons, dans leur isolement ou dans leurs familles, conservent précieusement ces usages, qui renouvellent les souvenirs de leur enfance, en même temps que les sentiments de leur religion et de leur patrie. (J. Belin de Launay)