Page:Stanley - Comment j'ai retrouvé Livingstone, version abrégée Belin de Launay, 1876.djvu/179

Cette page n’a pas encore été corrigée

plus tard, il a découvert que ce dernier avait pour origine le Cassai et le Couango, deux rivières dont la source est au versant occidental de la ligne de faîte qui sépare les deux bassins, à peu près sous la même latitude que le lac Bangouéolo.

Donc, pour Livingstone, la rivière de Webb ne peut pas être le Congo ; et cela en raison de sa longueur et de son volume, enfin de son cours décidément septentrional, dans une vallée flanquée de hautes montagnes sur les deux rives.

Malgré la certitude qu’il paraissait avoir à l’égard du Loualaba, il admettait que le problème des sources du Nil n’était pas encore résolu, et cela par deux motifs :

1° On lui avait signalé quatre fontaines dont les eaux se déversaient moitié au nord, dans le Loualaba, autrement dit dans le Webb, et moitié dans une rivière coulant au sud, c’est-à-dire dans le Zambèse. Les indigènes lui avaient parlé de ces fontaines à diverses reprises. Plusieurs fois il n’en avait pas été à plus de cent soixante kilomètres ; toujours quelque chose l’avait empêché de les atteindre.

D’après ceux qui les avaient vues, ces quatre fontaines sortaient d’une légère éminence, complètement terreuse, que certains individus appelaient une fourmilière. L’un de ces bassins était si large, disaient les mêmes témoins, que du bord on ne distinguait pas l’autre rive.

Le docteur ne suppose pas que ces fontaines soient plus méridionales que les sources du lac Bangouéolo. Dans la lettre qu’il a écrite au New York Herald, il