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d’Africains, brisé à jamais l’esclavage en Amérique et dont le souvenir, entre tous, doit être cher à la race nègre. Ainsi l’illustre voyageur écossais a élevé, à l’Américain qui s’est acquis l’approbation de tous les amis de l’humanité, un monument plus durable que la pierre ou l’airain.

Un peu au nord de sa sortie du Kamolondo, le Webb reçoit la Loufira, grande rivière qui vient du sud-ouest. Quant aux autres affluents du Webb, le nombre en est tellement considérable que la carte du docteur n’aurait pu les contenir ; les plus importants y ont seuls trouvé place.

Continuant à marcher vers l’équateur et suivant toujours les crochets sans nombre du Webb-Loualaba, Livingstone arriva au quatrième degré de latitude, où il entendit parler d’un autre lac situé au nord et dans lequel se jetait sa rivière…

C est là qu’il fut brusquement arrêté.

Si brève, si incomplète qu’elle soit, nous espérons que cette esquisse des travaux de Livingstone fera comprendre au lecteur superficiel, non moins qu’au géographe, ce grand système lacustre, dont les nappes d’eau sont reliées par le Webb.

Livingstone est persuadé que cette rivière qui, sous différents noms, coule d’un lac à un autre, en se dirigeant au nord par de nombreux détours, est la partie supérieure du Nil, du véritable Nil. Les sinuosités, les courbes profondes que cette longue artère décrit à l’ouest, voire au sud-ouest, lui avaient, au début, inspiré des doutes qu’il a gardés pendant longtemps. Il avait d’abord présumé que c’était le Congo ; mais,