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Au commencement d’août, elle arriva chez Mponda qui demeurait près du lac. Une nouvelle désertion lui avait enlevé deux hommes.

De Mponda, Livingstone se rendit à l’extrémité nord du lac dans un village qui avait pour chef un Babisa. Ce chef, qui était affligé d’une maladie de la peau, demanda au voyageur un médicament qui pût le guérir. Avec sa bonté ordinaire, Livingstone s’arrêta pour soigner le malade. Quand il en voulut partir, les Anjouannais, effrayés par le prétendu voisinage des Mazitous, désertèrent tous, et ce furent eux qui, pour expliquer leur retour honteux, répandirent à Zanzibar le conte de l’assassinat commis sur Livingstone.

Si le docteur n’avait pas eu l’assistance des indigènes, il aurait dû renoncer à continuer son voyage. « Heureusement, me dit-il avec émotion, en quittant les bords du Gnassa, j’entrais dans une région où le marchand d’esclaves n’avait pas encore pénétré ; et, comme toujours en pareil cas, j’y trouvais des gens réellement hospitaliers ; ils me traitèrent du mieux qu’il leur fut possible, et, pour une faible rétribution, me portèrent mes bagages de bourgade en bourgade. » En sortant de cette région hospitalière, ce qui eut