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longues marches des derniers temps : cent soixante-dix-huit milles (plus de deux cent quatre-vingt-six kilomètres) en deux semaines, y compris les haltes.

Le signal retentit ; la caravane s’ébranla toute joyeuse, drapeaux déployés, cors et trompettes sonnant.

Deux heures et demie de route, et nous fûmes en vue de Kouikourou, qui est à deux milles environ de Tabora, principale résidence des Arabes.

À l’extérieur se voyait une longue rangée d’hommes en tuniques blanches, auxquels mes gens adressèrent une volée d’artillerie, telle que les échos du lieu en avaient rarement entendu. Les pagazis serrèrent les rangs, prirent l’air crâne de vieux troupiers, et mes soldats continuèrent leurs décharges.

Voyant les Arabes se diriger vers moi, je m’avançai, la main tendue ; elle fut immédiatement saisie par le cheik Séid, par ben Sélim, et ensuite par vingt autres.

Ce fut ainsi que nous entrâmes dans l’Ounyanyembé.