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DIOTIME.
Ah ciel ! n’est-ce pas Sapho que j’aperçois sur le rivage ?
CLÉONE.
Oui, c’est elle. Je cours au-devant de ses pas.
ALCÉE.
Dieux puissans ! à cette marche chancelante, à ces regards abattus, qui reconnoîtroit celle à qui la Grèce vouloit décerner une statue, dans le parvis même du temple d’Appollon ! Amour, comme tu te ris des mortels et des dieux !
Scène III.
SAPHO, DIOTIME, CLÉONE, ALCÉE.
SAPHO.
Les Pléiades sortent déjà du sein de la mer ; le soleil disparoît, et Diane règne seule dans le ciel. Il ne viendra pas aujourd’hui ; mais demain, demain, sa barque légère l’amènera dans ces lieux ; il quittera les bords fortunés de la Sicile pour les rochers de l’Épire : il les quittera pour revoir son amie. Ah ! c’est aussi