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LE COMTE.

Est très-agréable. Mais dites-moi, je vous prie, entendez-vous tout en françois ?

M. DE LA MORLIÈRE.

Si j’entends tout en françois ! mais je sais à peine l’allemand ; je ne le parle jamais que pour affaires.

LE COMTE.

Vous avez raison, il n’y a que le françois qui soit de bonne compagnie ; il n’est pas poli de parler les langues étrangères ; aussi moi je n’en sais pas une. Mon gouverneur vouloit me les faire apprendre, mais j’ai craint de gâter mon françois en parlant une autre langue.

M. DE LA MORLIÈRE.

Ah ! c’est bien vrai. Pour moi, je ne peux pas m’empêcher de savoir un peu l’allemand ; mais je vais tâcher de l’oublier.

LE COMTE.

Vous avez raison ; à quoi cela sert-il ?

M. DE LA MORLIÈRE.

En Allemagne cependant, c’est quelquefois commode.