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SOPHIE.

Non du tout, car il n’aime que lui ; mais cette rivalité-là en vaut bien une autre, et jamais femme n’en a triomphé.

(Elle sort)


Scène II.


M. DE LA MORLIÈRE et le COMTE D’ERVILLE.
LE COMTE.

Bonjour, mon cher beau-père ; car je me plais à vous appeler ainsi ; mon cœur est déjà tout à vous, comme si le lien qui doit nous unir étoit formé.

M. DE LA MORLIÈRE.

Que c’est aimable ce que vous me dites là ! ces Allemands sont des années à former une liaison intime, tandis que vous je vous connois depuis quinze jours, et nous sommes déjà les meilleurs amis du monde.

LE COMTE.

Oh ! cela est vrai : tout ce qui vous intéresse m’est, pour ainsi dire, personnel.

M. DE LA MORLIÈRE.

Vous avez donc eu sûrement la bonté de