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en ridicule, pour quelques sottises qu’il a dites avec complaisance devant le plus bel esprit de France.
M. DE LA MORLIÈRE.
M. de Voltaire est certainement très-spirituel ; on ne peut pas le lui contester : mais il n’est-pas un grand seigneur, et, pour être un François accompli, il faut réunir l’esprit du monde avec l’esprit littéraire.
SOPHIE.
Vous avez raison, mon père, il faut les réunir : mais suffit-il d’y prétendre ?
M. DE LA MORLIÈRE.
Tu es injuste pour M. d’Erville.
SOPHIE.
Et quand cela seroit, n’est-ce pas une bonne raison pour ne pas l’épouser ?
M. DE LA MORLIÈRE.
En France, on ne se marie que par convenance.
SOPHIE.
Comme nous sommes en Allemagne, je voudrois bien qu’il me fût permis d’y mêler un peu d’amour.