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Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Je crains, mon fils, que ces personnes dont tu me parles ne soient pas une société convenable pour un jeune homme bien élevé.

LICIDAS.

Ma mère, ce sont deux Italiennes charmantes, la mère et la fille. Elles sont arrivées depuis quelques jours, et jamais je ne me suis tant amusé que depuis que je les connois.

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

Que dis-tu, Licidas, amusé ! Est-ce que leur société vaut celle de ta tante Ehrenschwand, chez qui nous allons tous les lundis ?

LICIDAS.

Mille fois mieux, ma mère.

Mme  DE KRIEGSCHENMAHL.

Mieux que les soirées du jeudi chez ta cousine Cunegonde ?

LICIDAS.

Encore mieux.

Mme DE KRIEGSCHENMAHL.

C’est-il croyable ?

M. DE KRIEGSCHENMAHL.

Tu me persuaderas que l’on s’amuse plus chez