Page:Staël - Œuvres inédites, II.djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.

l’air trop timide ; il faudroit… Mais à quoi cela sert-il ? ces sept ans, ces affreux sept ans ! Est-ce que j’étois née il y a sept ans ? Ah ma pauvre Nérine ! j’en mourrai.

LE CAPITAINE, appelant derrière la coulisse.

Sabord.

NÉRINE.

Ah ciel ! voilà le capitaine ; cachez-vous, monsieur Derval.

(Derval se retire derrière la coulisse.)
LE CAPITAINE.

Sabord.

SABORD, accourant.

Mon capitaine !

LE CAPITAINE.

Approche. Je vais à mon repas de corps : à minuit tu viendras me chercher ; je serai peut-être sous la table avec mes amis ; tu me reconnoîtras à mon uniforme ; tu me feras porter dans mon lit, et demain je croirai qu’il ne s’est rien passé. Entends-tu ? et surtout ne va pas te tromper, et prendre un de mes camarades pour moi.

SABORD.

Soyez tranquille, capitaine, (Il accompagne le ca-