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qu’il alla réveiller l’écho jusque tout en haut dans les grands rochers. Peu de temps après, Pierre, qui connaissait bien ce signal, arriva en courant et tout pâle de teneur. Il pensait que le Vieux l’appelait pour le faire comparaître ; mais on lui remit simplement un papier sur lequel la grand’maman avait tracé quelques lignes. Le grand-père lui expliqua qu’il n’avait qu’à descendre à Dörfli, à remettre ce papier à la poste et à dire que le Vieux lui-même s’acquitterait du paiement ; car on ne pouvait pas charger Pierre de tant de choses à la fois. Il s’éloigna donc, son papier à la main, fort soulagé pour le quart d’heure de ce que le grand-père ne l’avait pas fait comparaître et de ce qu’aucun agent de police n’était arrivé de Francfort.

Quand il fut parti, on put s’asseoir tranquillement autour de la table devant le chalet, et Mme Sesemann se fit raconter tout ce qui s’était passé depuis le commencement. Elle apprit comment le grand-père avait d’abord obtenu de Clara de se tenir chaque jour un peu sur ses jambes et de les remuer doucement ; comment ensuite on était monté au pâturage après que le vent avait précipité le fauteuil