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Chapitre IX.

On se dit adieu, mais au revoir !


La veille du jour où elle devait monter, la grand’maman avait encore écrit pour qu’on fût bien sûr au chalet qu’elle arrivait. Ce fut Pierre qui apporta la lettre de grand matin en se rendant au pâturage. Le grand-père et les deux fillettes étaient déjà dehors ; Blanchette et Brunette attendaient aussi devant le chalet et secouaient gaiement leur tête à l’air matinal pendant que les enfants les caressaient en leur souhaitant bon voyage pour leur ascension. Le Vieux, debout près d’elles, regardait tantôt ses jolies chèvres au poil net et luisant, tantôt les frais visages penchés sur elles ; les uns et les autres devaient lui plaire, car il souriait d’un air satisfait.