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quand elle y viendrait. Puis la grand’maman complimentait les enfants de leurs longues lettres et les encourageait à continuer d’écrire chaque jour pour qu’elle pût les suivre par la pensée comme si elle était avec elles.

Pendant la lecture de la lettre, le grand-père était monté à la fenière où il avait rejeté sur le grand tas le foin du lit de Heidi et mis de côté les couvertures ; puis il redescendit pour aider les hommes à transporter les deux lits. Il les plaça tout à côté l’un de l’autre, de manière que des deux oreillers on eût la même vue par la lucarne, car il connaissait le plaisir des enfants à contempler par cette ouverture le crépuscule et l’aurore.

Pendant que tout ceci se passait sur l’alpe, la grand’maman restait en bas aux bains de Ragaz, vivement réjouie des excellentes nouvelles qu’elle recevait chaque jour du chalet.

L’enthousiasme de Clara pour son nouveau genre de vie augmentait de jour en jour ; elle ne pouvait assez parler dans ses lettres de la bonté et des soins minutieux du grand-père, raconter combien Heidi était gaie et amusante, plus encore qu’à Francfort, et