Page:Spyri - Encore Heidi, 1882.pdf/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 113 —

ne pensons pas à ce qui pounait manquer, répondit la grand’maman tout en suivant le fauteuil que Heidi poussait toujours plus loin.

— Oh ! les fleurs ! s’écria de nouveau Clara, toutes ces touffes de petites fleurs rouges si délicates ! et ces clochettes bleues qui se balancent ! Que j’aimerais sortir de mon fauteuil et aller les cueillir !

Heidi courut aussitôt à la place où étaient les fleurs et en rapporta un gros bouquet.

— Mais ce n’est encore rien, Clara, dit-elle en le lui posant sur les genoux ; quand tu monteras une fois avec nous au pâturage, c’est alors que tu verras quelque chose ! À une seule place il y a une quantité de buissons de centaurées rouges et des clochettes bleues encore plus qu’ici, et une masse de petites fleurs jaunes qui brillent comme si c’était de l’or ; le grand-père dit qu’elles s’appellent « herbe d’or » ; et puis il y a les brunes, tu sais, avec les petites têtes rondes, qui sentent si bon ; enfin, vois-tu, tout est si beau là-haut ! Quand on y est assis, on ne peut plus se lever pour s’en aller !