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notes

Chapitre VI. — Rapprocher ce chapitre du Scolie de la Proposition 68, et voir la note correspondante ; sur la nature humaine, voir la note relative à la Proposition 10, partie II.


Chapitre VIII. — Il faut prendre les hommes comme ils sont, avoir égard à leur nature ou complexion, ne pas se laisser conduire par eux cependant, être ferme et non sévère : le danger de la sévérité est souvent signalé par Térence, par exemple dans les Adelphes déjà cités ci-dessus, dans l’Héautontimorumenos auquel est emprunté l’exemple de l’adolescent quittant la maison paternelle pour se faire soldat.


Chapitre XVII. — On observera que l’assistance est considérée par Spinoza comme une fonction de l’État ; il serait intéressant de rapprocher ce qu’il dit ici des principes posés en matière d’assistance par les assemblées révolutionnaires françaises à la fin du xviiie siècle.


Chapitre XXV. — Sur le rapport de la modestie ou humanité avec l’ambition et la moralité, voir, outre le passage auquel renvoie Spinoza lui-même, les définitions 43 et 44 dans la troisième Partie et le Scolie de la Proposition 4 dans la cinquième (qui renvoie au Scolie de la Proposition 31, partie III). La conduite de Spinoza pendant sa vie, le peu de désir qu’il eut toujours de faire connaître son nom, trouvent leur justification dans ce qu’il dit ici. L’expression ut disciplina ex ipso habeat vocabulum est empruntée à Térence (Eunuque, v. 263) ; on peut signaler, en passant, que les amis de Spinoza qui publièrent les Œuvres posthumes (dont l’Éthique, voir la notice) allèguent ce passage pour expliquer la suppression du nom de l’auteur.


Chapitre XXVIII. — Entre la première phrase et la deuxième il semble que quelques mots se soient perdus ; on comprend, toutefois, sans peine que de l’idée de services échangés Spinoza passe à celle de monnaie.


Chapitre XXXII. — Au sujet des idées exprimées dans ce chapitre qui sert de conclusion à la quatrième Partie et qui traite de la dépendance de l’homme à l’égard de la nature et des moyens d’en pâtir le moins possible, voir, outre de nombreux passages signalés et commentés ci-dessus, la note relative aux Propositions 1 à 43 de la Partie II. On observera que, si Spinoza se rapproche ici par son langage du stoïcisme, sa philosophie n’en demeure pas moins beaucoup plus moderne et agissante au dehors que celle du Portique. Le raidissement de