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notes

relation aux choses : ainsi l’idée de genre est une notion seconde, les genres étant au contraire des notions premières. Cf. Zabarella, De Natura Logicæ, chap. iii.

b) Page 171, ligne 16 : Le traité particulier auquel renvoie Spinoza ne peut guère être que le Traité de la Réforme de l’Entendement, resté inachevé, comme on sait.

c) Sur les termes transcendantaux, cf. Pensées Métaphysiques, I, chap. vi. L’énumération la plus complète des notions appelées transcendantes ou transcendantales par les scolastiques se trouve dans saint Thomas (Quæstiones disputatæ de veritate, I, 1, où cependant le terme de transcendantal n’est pas employé). Ce sont les termes de tous les plus généraux.

d) On observera que la théorie spinoziste des universaux aboutit à expliquer l’usage d’un terme commun par l’attitude prise invariablement par le corps à l’égard d’une classe d’objets.

e) Page 174, ligne 17 : La définition homo animal risibile se trouve, d’après Léopold, pour la première fois dans Martinus Capella, livre IV, page 100, Aristote avait dit (De partibus animalium, III, 10, 673 à 8) :

μόνον γελᾶν τῶν ζῴων ἄνθρωπον

f) Page 174, lignes 17, 18 : On sait que la définition suivant laquelle l’homme est un animal à deux pieds sans plumes, est attribuée à Platon ; cf. le recueil (apocryphe) des Définitions platoniciennes.


Proposition XL, Scolie II. — Sur la distinction, capitale dans la philosophie de Spinoza, des trois genres de connaissance, voir Court Traité (II, chap. i, § 2, et la note explicative) et le Traité de la Réforme de l’Entendement (§§ 10-16). Trendelenburg, dans ses Historische Beiträge zur Philosophie, étudie en détail les différentes expressions données par Spinoza de sa théorie de la connaissance.


Proposition XLI. — D’après cette proposition la connaissance du deuxième genre qui procède par raisonnement serait infaillible. Dans le Traité Théologico-Politique (chap. ii), Spinoza admet cependant que l’on puisse raisonner juste sur des principes faux, et que par conséquent la raison ou connaissance discursive puisse nous égarer (cf. Réforme de l’entendement, § 15, vol. I, p. 232, note 2). Toutefois, comme le montre un passage de ce dernier ouvrage (§ 38), qui, en raisonnant, suit son idée jusqu’au bout, ne peut manquer d’apercevoir tôt ou tard l’erreur qu’il a commise au début.