Page:Spinoza - Éthique, trad. Appuhn, 1913.djvu/655

Cette page a été validée par deux contributeurs.
651
DE LA LIBERTÉ DE L’HOMME

sont mauvaises (Prop. 38, p. IV), c’est-à-dire par les affections (Prop. 30, p. IV) qui sont contraires à notre nature ; et ainsi (Prop. 10) il a le pouvoir d’ordonner et d’enchaîner les affections du Corps suivant un ordre valable pour l’entendement, et par conséquent de faire (Prop. 14) que toutes les affections du Corps se rapportent à l’idée de Dieu ; par où il arrivera (Prop. 15) qu’il soit affecté envers Dieu de l’Amour qui (Prop. 16) doit occuper ou constituer la plus grande partie de l’Âme, et par suite il a une Âme (Prop. 33) dont la plus grande partie est éternelle. C. Q. F. D.

SCOLIE

Les Corps humains ayant un très grand nombre d’aptitudes, ils peuvent, cela n’est pas douteux, être d’une nature telle qu’ils se rapportent à des Âmes ayant d’elles-mêmes et de Dieu une grande connaissance et dont la plus grande ou la principale partie est